La pole dance ? ça n’a jamais été pour les strip-teaseuses

Doris Arnold aux championnats de France, 14 septembre 2010

Le week-end dernier se sont tenus les championnats du monde de pole dance. Non, c’est pas une blague. Qui la première a eu l’idée de ne pas simplement se trémousser sur sa barre de strip tease mais d’en faire un nouvel agrès pour y donner une dimension acrobatique ? L’histoire ne le dit pas. La seule chose qui soit sûre, c’est que le mouvement s’est institutionnalisé dans les pays anglo-saxons avant de se répandre comme une traînée de poudre sur les autres continents.

Tous les ingrédients étaient depuis longtemps réunis pour que cette discipline apparaisse : la pole dance n’a pas tout inventé, loin de là. Directement apparentée aux disciplines gymniques asiatiques comme le mât chinois ou le mallakhamb indien, mais ayant également fait un détour par le tissu aérien, la pole dance dispose d’un arsenal acrobatique qui ne cesse de s’accroître, tout en ayant hérité de ses origines sulfureuses des velléités chorégraphiques conséquentes. Pour information, Doye (ci-dessous), c’est le champion de France 2010 !



De la danse, de la gymnastique, parfois rythmique puisque certaines s’amusent à y adjoindre des rubans, du fitness même, quel gloubi-boulga ! Le tout agrémenté de sensualité voire d’érotisme, ah, vous voyez, c’est du lap dance ! La preuve, elles sont toujours à poil, si vous les voyez habillées, c’est qu’on en est au début du numéro.

Les premières images de pole dance que j’ai pu trouver datent de 1993, en ouverture du Girlie Show de Madonna. Très dures à trouver car en général on coupe cette partie au montage, et c’est dommage car Madonna avait quand même plutôt bon goût en matière de filles. Ce visage clairement érotique de la barre n’a pourtant été qu’un début, presque une étape.


Outre sa filiation directe avec le strip tease, la pole dance se pratique effectivement très peu couvert, ce qui contribue largement à la confusion. On pourrait tenter de prendre la défense de la discipline, en répondant de façon très juste que la barre métallique exige un maximum syndical de vêtements sous peine de ne jamais y grimper ni s’y accrocher. Mais au-delà de ce genre de détails techniques, ferait-on ce même reproche à Béjart ? Ou même aux mallakhambistes sus-évoqués ?

Ce dont on s’aperçoit en se penchant sur le phénomène, c’est que la diversité des emprunts et l’espace laissé à la créativité laissent une marge inégalée pour décliner ce sport selon son style personnel. Qu’une bimbo n’en retienne que le côté sexy pour allumer son copain à la maison ? Ça la regarde. Pourquoi pas après tout ?

Qu’un garçon n’y voie que le côté ultra-physique et l’utilise comme de la musculation en plus rigolo, grand bien lui fasse. C’est aussi une mode en plein essor. Qu’un danseur contemporain décline sa chorégraphie sur une barre, c’est possible. Qu’un ensemble de jazz veuille s’accompagner d’une pole danceuse, ça s’est vu. De la pole dance, on en a vu en ouverture des jeux olympiques junior.

On en voit version hip-hop, et pratiquée par des gros balèzes.


Et maintenant, on en voit même à la Star Ac’ ! Pole latino, indienne, modern jazz voire contemporaine, tous les styles s’y laissent importer avec une facilité déconcertante, et de façon plus intime et sophistiquée que quelques pas de danse typés entre des acrobaties à la barre qui auraient pu coller sur n’importe quelle musique.


Une fois le distinguo fait entre pole dance et lap dance, les préjugés rémanents sont assez similaires à ce qu’on peut entendre à l’endroit des hommes danseurs ou gymnastes, des cyclistes qui se rasent les jambes, et autres raccourcis du même acabit. D’un point de vue de danseur, on pourra se dire que la dimension de performance est nuisible, d’un point de vue de sportif, se dire à l’inverse que les agréments esthétiques sont contingents. C’est vrai, la pole dance, ce n’est ni de la gymnastique, ni de la danse. Remarquez, ça explique pourquoi on n’appelle pas simplement ça de la gymnastique ou de la danse.

Il y a quelques semaines se sont tenus les championnats de France de pole dance au Vingtième théâtre : quatre participants parmi lesquels un danseur, un gymnaste, un mât-chiniste et un circassien, dix participantes aux origines non moins éclectiques. Dans une semaine, ce seront ceux d’Europe. Bref, il ne s’agit pas de défendre une mode, une discipline qui peine à émerger, mais de rendre compte de l’avènement d’un phénomène sportif à part entière qui réalise une habile synthèse dans laquelle esthètes et athlètes trouvent les uns comme les autres leur compte. Vouloir réduire la pole dance à du strip parce qu’elle utilise une barre reviendrait à vouloir réduire l’opéra à un défilé de mode parce que Jean Paul Gaultier a créé les costumes. Un article intitulé en toute bonne foi « La pole dance n’est plus réservée aux strip-teaseuses » se met le doigt dans l’oeil : la pole dance, ça n’a jamais été pour les strip-teaseuses. Je voudrais bien en voir une seule faire le dixième d’une des chorégraphies que je vous ai servies !

16 réponses sur « La pole dance ? ça n’a jamais été pour les strip-teaseuses »

  1. Alors là, je vous tire mon chapeau! Enfin quelqu’un qui a tout compris à la pole dance! Merci de nous aider à modifier les idées reçues que la plupart des gens ont sur cette discipline sportive. Mais qui êtes-vous Heavy smoke?

  2. merci pour ce très bel article!
    Je suis moi-même danseuse et pôle danseuse et je suis vraiment ravie de lire ce genre d’article!!!
    J’ai, par ailleurs, un blog aussi, le lien est attaché!
    à bientôt peut-être et merci encore.

  3. Oh ben, il n’y avait pas déjà assez de sport/performance/danse/mettezycequevousvoulez à la con pour qu’en plus ce truc devienne vaguement sérieux, en plus d’exister, mais ça, ça fait des plombes.

    Il fut un temps où seule les strippers montaient là dessus. À l’extrême limite un performer chez Patrick Sébastien dans un numéro de cirque expérimental ( ennuyeux à crever emballer dans des costumes pseudo arty à rendre jaloux les patineurs dit artistiques). Il n’y a plus rien qui tienne en place dans cette post-modernité/hypermodernité/post-post modernité ( choisi ton école ), et franchement ne plus savoir quand on doit commencer à bander c’est une horreur.

    Et en plus il y a tout le fanclub qui débarque.

  4. Cher Antoine,

    effectivement si tu n’es pas fan de sport ni de danse, la pole dance a peu de chance de t’intéresser. Et si tu ne te sens pas à ta place dans les temps modernes, je comprends tout à fait que ceci te dépasse un peu, voire te semble futile et fallacieux. Chacun ses goûts comme on dit. Il y a beaucoup de façon d’aimer ou non la pole dance, le sport, la danse, l’art en général. Il y a aussi beaucoup de manières de la critiquer, c’est comme ça qu’on avance. Mais je t’invite à ton tour à respecter les goûts des autres, leur travail également, et si tu le veux bien à te délester de ton ton réac’ et un rien misogyne.

    Je pourrais très bien dire que je trouve le foot archaïque et aberrant, que courir derrière une balle pendant deux heures pour marquer à peine un but tient du nihilisme, que tous les joueurs sont dopés, qu’ils passent plus de temps à se rouler par terre en faisant semblant de s’être fait malmener par leurs adversaires qu’à engager des actions, tout ça. Tout peut se détruire. Quel intérêt ? De la même manière qu’en disant tout ce que je dis sur le foot je passe à côté de l’essentiel de ce sport, de ce qui fait son intérêt en tant que joueur comme en tant que spectateur, tu passes à côté de l’essentiel de la pole. Mais je suis content que tu aies été là pour montrer cet angle d’attaque que j’ai oublié dans mon article : en tant qu’art, la pole dance s’attire aussi des critiques de l’ordre de ce qu’on entend régulièrement au sujet de l’art contemporain, du moins, c’est dans cette catégorie-là que je classerais tes reproches, dis-moi si je surinterprète.

    Par ailleurs, jamais les strippers ne sont monté(e)s là-dessus, justement, c’est là la nouveauté. Si tout le fan club a débarqué, c’est qu’elles sont un peu épuisées d’avoir à se défendre perpétuellement. C’est justement dans le but de montrer qu’il ne s’agit pas d’un ramassis de pétasses délurées qui ne s’assument qu’à moitié que j’ai voulu rédiger cet article. Mais je constate que bien du travail reste à faire !

  5. Comment argumenter sans argumenter : définir la personne avec qui on dialogue comme un « Réac misogyne ». Qu’il a t’il de mysogine dans mon propros ? J’ai parlé de strippers ?
    Oh mon dieu, si parler de strip tease, c’est être misogyne, je crois que la réaction a changé de camp.

    Chacun ses gouts ensuite … mon dieu, ça pour le coup, ce n’est pas réac. J’éviterais le point godwin tout de suite mais on sait à quoi mène ce genre de pensée. Si être réac’ c’est cherché du sens. Je veux bien. Je me permet des jugements de valeurs. Un vrai déglingo…
    Je n’ai aucune admiration pour les mecs qui font des Titanic en allumette. Pourtant il faut du travail et de la technique et j’en serais incroyable. M’en voudras t’on ? Je ne pense pas, sauf si le fan club se pointe.

    Je ne vois pas trop le rapport avec l’art contemporain. Sauf les critiques du genre de celle de Thomas Bernhard : c’est de la « merde ». Ah oui, c’est aussi une manière de discréditer la personne avec qui on parle, du genre  » tu fais parti des gens qui ne comprennent pas l’art contemporain », ce qui équivaut à dire que je suis un con dans le langage ambiant.

    Cependant, je ne suis pas des réactionnaires de l’art, je l’apprécie parfois, et pas quand il retourne à l’académisme.

    Reste que cette parodie de lap dance qui ne veut surtout pas qu’on l’appelle comme, c’est bien réactionnaire comme truc, se trémousser sur une barre c’est pensé comme mal et sale, alors nous on veut le fait mais comme on est sérieux et bourgeois, pas des putes qui servent leur cul à des pervers quoi, on en fait un sport, de la danse, de l’art. C’est une insulte à toute les strippers du monde, c’est la transformation de l’érotisme, du désir, de la sexualité dites perverse, sale, voyeuse, excitante en une institution artistique.

    Passe ta barre à l’eau de javel Miss , et habille toi correctement

  6. Très cher Antoine,

    ce qu’il y a de misogyne dans ton propos, c’est ces remarques gratuites qui, puisque tu tiens à discuter de la valeur argumentative de ce qui se dit ici, n’en ont aucune en elles-mêmes, qui parlent de bander, d’eau de Javel, de s’habiller « correctement ». Ce n’est pas que c’est malvenu, c’est plutôt que c’est insultant. Je ne cherche pas à argumenter en te disant ça, simplement à te dire qu’en plaçant ton discours sur un autre mode il serait reçu avec davantage de bienveillance. Et davantage encore si tu ne le saupoudrais pas de ces considérations un rien vulgaires, « con », « merde » et tout ce genre d’arguments dont on apprécie la solidité.

    Tes jugements de valeur sont, je suis bien obligé de le dire, bien rapides, bien infondés et surtout on regrette de ne trouver dans tes interventions que des opinions ou considérations dénuées de ligne directrice. En deux messages flambants, j’ai encore du mal à comprendre ce que tu reproches précisément à la pole dance à part d’être « de la merde ». Je reste sur ma faim. Ça fait comme un bourdonnement désagréable dans l’oreille et on ne sait toujours pas où ça va, à part se faire mousser le clavier pour casser de la connasse.

    C’est dommage que tu ne voies pas le lien avec l’art contemporain, il existe. Comme il existe de la danse contemporaine. C’est le même principe. Il ne s’agit pas de dire que les strippers sont des putes et pas nous. Le mouvement est parti de là et il n’est pas question d’en renier les origines. Beaucoup de poleuses sont aussi strippeuses, ou l’ont été. On opère juste une distinction, en rappelant que nous non plus, on est pas des putes. Des danseuses comme Doris Arnold assument parfaitement le côté sensuel de la barre et l’exploitent dans un procédé artistique qui dépasse le simple teasing. Ma foi, ça fait longtemps que la danse en général joue sur cette ligne, on pourrait citer le Sacre du Printemps, ou même l’art activiste en général, si on ne veut pas se limiter à la danse.

    Qui a dit que le sexe était sale d’ailleurs ?

  7. La misogynie c’est de ne pas aimer une discipline principalement féminine ?
    Je crois que les mots ont un vague sens. Si je décide que le rugby est une sport stupide, fais je preuve de misandrie ? En aucun cas.

    Eau de javel / « habiller correctement » , c’était l’injonction que les danseuse de barre lance aux stripers. J’ai sans doute mal mis en page mon propos, c’était l’explicitation de ce qu’est ce sport / art pour moi, sous la forme d’une citation imaginaire. On excusera la fantaisie, je l’espère.

    Par ailleurs, je n’ai jamais cherché la bienveillance. Je ne la cherche jamais, en écrivant sur un blog ou en parlant avec des inconnus dans un bar.

     » Merde », était une citation de Thomas Bernhard, si vous n’aimez pas, c’est un autre problème. Et tout vocabulaire dit vulgaire ne l’est que si celui qui l’emploi ne sait pas parler autrement. j’ai la chance de connaitre, comprendre et utiliser une grande variété de mot. S’ils sont utilisés, ils sont choisis, voulus. Succinctement, je n’ai pas que ça à faire, mais tout de même.

    Ce que je reproche…

    Comme à peu près tout les sports/art ( Spart ? ) … comme le patinage artistique, certaines danses, certaines gymnastiques. Cet espèce d’entre deux, entre une volonté esthétique qui sombre souvent dans un mauvais gout grotesque( ce qui est d’un conservatisme abscons, et qui n’a rien à voir avec l’art contemporain qui ne cherche plus le beau depuis bien longtemps), et la performance purement sportive, technique, la puissance physique. On ne sait pas si on fait du sport ou si on crée une œuvre. Vu qu’il y a des championnats de France, visiblement on fait du sport, ce qui l’enrobe, c’est du mauvais gout.

    Par ailleurs, je trouve que dire  » nous non plus on est pas des putes », c’est une insulte aux stripers, c’est réactionnaire. Le pole, c’est faire de ce qui était excitant et vaguement interlope , une institution, un sport avec une fédération et des compétitions. C’est chiant, c’est enlevé tout ce qui était intéressant dans le lap dance. Pourquoi être si sérieux, coincé, bourgeois, et prude ? Je préfèrerais qu’on accepte le lap comme quelque chose d’éventuellement artistique ( j’aurais du mal, mais vous moins ), je préfèrerais que certaine se cache pas derrière un sport pour apprendre à exciter son mari, je préfèrerais qu’on ne lave pas à l’eau de javel puritaine, cette belle institution : le strip

    Et oui le sexe c’est sale, enfin j’expère que pour vous ça l’est, sinon je vous plains.

  8. Très cher Antoine,

    je t’excuse ta fantaisie, et même ta misogynie si tu veux, mais ça reste de la misogynie que de s’attaquer aux femmes de la discipline plutôt qu’à la discipline elle-même. Que merde soit une citation ou non, la vulgarité n’est pas à quelques guillemets près. Sinon j’invoque Cambronne et on continue le ping-pong érudit…

    En somme, le reproche que tu adresses n’est pas nouveau, c’est même exactement celui que j’ai pointé dans la dernière partie de mon article. Je suis content d’avoir vu si juste. Tu trouves ça chiant, fort bien, personne ne te force à regarder. Moi je trouve le foot chiant, du coup je change de chaîne quand y’a un match, je ne ressens pas le besoin de commenter des articles sur le sujet. Je trouve que le curling est une aberration, mais après tout c’est un moyen de s’amuser manifestement donc je respecte.

    L’insulte aux strippers me laisse un peu pantois, l’objet de la remarque était de se dégager d’un cliché que les pole dancers ont récupéré en même temps que la barre, qu’on entend régulièrement : les strippers, des salopes, du coup, la pole dance, du lap dance, par extension, les pole dancers, des salopes aussi. Tu auras du mal à monter les strippers contre les pole dancers, la majorité cumule les mandats.

    Il ne s’agit pas d’enlever le côté sexy de la barre, simplement de dire qu’une barre est une barre et qu’on fait ce qu’on veut avec, du sexy ou du pas sexy, peu importe, l’un n’est pas moins bien que l’autre. Le principe est justement de se démarquer du strip pour le laisser être ce qu’il est, en l’occurrence, quelque chose qui a aussi des velléités artistiques relativement légitimes à mon sens, moins au tien, nous n’irons pas plus loin sur ce sujet là.

    Il ne s’agit certainement pas non plus de se cacher derrière un sport pour exciter son mari. Ni sa femme (car il y a même des hommes qui font de la pole, si si, même des hétérosexuels). Celles (ou ceux) qui veulent exciter leur mari trouvent dans la pole dance de quoi agrémenter leur chorégraphies d’acrobaties qui n’appartiennent pas au strip. Qu’il n’y ait que le strip qui t’intéresse autour d’une barre, ça ne regarde que toi. Mais c’est donner dans le raccourci vraiment fallacieux que d’y réduire la pole dance, comme si une barre ne pourrait jamais servir qu’à ça. Les faits le prouvent, les pole dancers ont pu en faire autre chose. Si sur ce dernier point nos avis divergent encore, le débat est clos.

    Merci en tout cas d’avoir pris tout ce temps pour nous répondre, j’aurais préféré que ceci se fasse sur une tonalité plus cordiale mais ça a été l’occasion de lire des critiques intéressantes sur les points faibles de la pole, du moins, de pointer avec précision ce qui fait qu’on peut ou non lui trouver un intérêt. Mais comme toute chose de ce monde, la pole n’a ni vocation ni prétention à faire l’unanimité !

  9. Toujours collé à la personne avec qui on dialogue des caractères qui permettent de désavouer un discours avant même de lui répondre. Toujours ce relent de misogynie… Je ne le vois pas dans mon discours. Je m’attaque à rien, encore moins aux femmes. J’ai des combats plus importants et je les aime. Stripers ou pas. Réellement, je m’en ai rien à faire.
    J’aime même droit à un peu d’homophobie, et en plus je serais vulgaire. ( personne n’aime le peuple ici ? ). Dire « merde » / »cul » on je ne sais quoi, fait nécessairement du locuteur un abruti, incapable de penser ou de parler ? Encore un moyen de discréditer un discours.
    Vérifier donc mes fautes d’orthographes, il y en a sans doute un grand nombre. Mais je ne veux pas avoir ce débat, encore une fois.

    Je ne cherche pas à monter les stripers ou je ne sais quoi contre je ne sais quoi. Je ne suis pas des personnes qui assimile strip et salope/ pute. Et je trouve alors qu’institutionnaliser en une nouvelle forme une pratique de l’ordre de l’interlope, de la sexualité vaguement perverse dans l’imaginaire collectif fantasmatique, c’est une horreur.
    Utiliser une barre verticale pour faire de la gym ou de la danse, n’a rien d’originale, c’est une technique comme une autre qui a souvent fait partie de spectacles. Toutefois en faire une discipline, si proche du strip me déplait, je pense que c’est le sérieux, le coincé, le puritain, le bien, voir le bourgeois qui s’accapare de codes en élaguant tout ce qu’il ne pense pas respectable et « comme il faut », pour être dans certains lieux socialement acceptable. Je doute qu’il n’y ai rien de tout cela dans la pole dance. Et le reconnaitre ne la discréditera pas entièrement. C’est sans doute un bon moyen de faire du sport et d’entretenir son corps en bonne forme physique.
    Croire que certaines personnes ne pratique pas cela, en ayant des stéréotypes sur le strip ( pratique, afin de faire du strip tout en rendant cela tolérable, et sans doute en criant sur tout les toits que ça n’a rien à voir. C’est ne pas voir plus loin que le bout de son nez et ne pas savoir que les gens sont tordus et que ce qu’ils disent est souvent en inadéquation totale avec leurs motivations.

    Au passage, je n’ai jamais rien dit qui soit homophobe, je me fous des orientations sexuelles, sauf quand celle ci sont utilisé comme porte étendard et comme identité ( si réductrice), quelque soit le camp, et il y en a un tas dans toutes les tendances que nous offre le monde.

    La cordialité, je ne l’offre qu’à ce que j’aime. A propos, j’aimerais mettre une claque à toutes ces personnes qui signent leurs lettres « cordialement » alors que je n’ai avec eux aucune amitié; au mieux une vague connaissance, au pire des relations professionnelles.

  10. bonsoir!
    bon je me permet d’intervenir dans ce débats (surtout si on a le droit de faire des fautes et de dire des mot vulgaire… j’ai tout a fait ma place) .
    alors Antoine??? wouhou… ba dit donc, les soirée d’autonme doive etre longue pour prendre autant ton pied à casser de la Pole danseuse sur les blogues…!!!
    Alors en tant que pro de la discipline (oui , c’est moi la foto tout la haut)
    je vais te ressituer le truc…
    Ne vois aucune Hypocrisie dans notre demarche ni dans cette article… nous savons tous que la pole viens du strip et pour la plus part d’entre nous c’est ce qui nous plais dans cette discipline… je fais partie de celles qui aime le coté sensuelle de la pole dance et qui le revendique… mais je pense que de tel article font du bien à l’evolution de la discipline… (au risque de passer pour une fan d’ailleur merci beaucoup mysterieux heavy smoke!!!)
    je m’explique:
    j’ai beaucoup d’élèves qui n’osent pas parler de leurs passions pour la pole a leur collegue par ce que la premiere choses qu’il vont penser c’est comme toi : « c’est un moyen détourner d’apprendre a exciter les mecs »
    je suis plutot très forte dans cette discipline mais quand je veu exiter mon mec efectivement je fai un striptease… pas de la pole dance
    je pense que de faire un peu connaitre la pole sous les nouveau jour permetra comme le fai cette article une meilleurs evolution des mentalité.
    dans aucun de mes eleves tu ne trouvera  » le sérieux, le coincé, le puritain, le bien, voir le bourgeois qui s’accapare de codes »
    d’ailleur je propose des cours de striptease dans mon école certain font de la pole d’autre du strip , d’autre les deux…
    j’etais stripteaseuse et j’adore le strip… je le revendique… je l’enseigne meme! mais ça n’empeche que j’aime encore plus la pole et je t’assure qu’à part les chaussure ya peu de lien entre mes strip et mes performance de pole
    il n’y a pas d’hypocrisie la dedans il est vrai que cette discipline est recente en tan que sport et/ou art et a du mal a trouver ces repères : on dit que c’est un art mais il y a des competitions… on dit que ces un sport mais les filles sont souvent en talons… etc)
    mais elles a besoin de trouver un peu ces marques…
    bon perso c’est justement ce qui me plai… apres tout une barre , avec un passé sulfureux , et chaqu’un en fait ce que bon lui semble: des hommes, des femme , des filles tres sexy, des filles tres sportive, celle qui ce souci de la beauté du mouvements, celles qui n’aiment que la perf accrobatique… celles qui allient les deux… il y en a pour tout les gout et je suis sur qu’en cherchant bien on trouvera une poleuse (ou un poleur ) à ton gout!

    bon vu que tu as du temps a perdre… plustot que de parler d’une danse que tu m’as l’air de peu connaitre voir pas dutout je te propose de t’inviter a un cours… ne t’en fais pas tu ne sera pas le seul garçon, j’ai pas mal d’eleves masculin… evidament si tu refuse autant te dir que tout tes propos cidessus ne valeront plus rien…
    c’est enfantin: « quand on sai pas on se tait ! »…
    en tout cas je suis sur que ça te fera du bien… ça va te détendre un peu!

    donc vraiment tu es mon invité (t’inkiete on ne te presentera pas comme « anthoine qui pense que les pole danseuse sont juste des nana mal baisés » nous resterons discret sur ton identité )

    AAAAh et tant que j’y suis…. à ton interogation : « franchement ne plus savoir quand on doit commencer à bander c’est une horreur »… perso je t’autorise à bander des que je rentre sur scene… 🙂
    au pire regarde mes video et fait toi plaisir :

    voila déjà un premier problèmes de résolue 😉

    hate de te voir parmis nous!

  11. Ahah venir à un cours, j’ai du travail, des disques à écouter, des livres à lire et des bières au frais. Le sport solitaire est un suicide.

  12. Doris tu me rappelles ce moment de grâce de Jenny, descendant en sueur de la barre et crachant du fond de sa grippe : « Quand je veux exciter mon mec j’ai pas besoin de me donner autant de mal ! »

  13. Le tango a débuté dans les bordels de Buenos Aires, les danseuses sont en talon et ont souvent des tenues sexy. Est-ce que pour autant le tango est une danse de salopes et de pervers? Je ne crois pas. On pourrait en dire autant de la danse orientale ou de nombreuses autres danses. Elles ont toutes eu des origines sulfureuses. La pole dance, comme son nom l’indique est avant tout une danse. C’est à dire que le (ou la) danseur (se) fait passer une émotion, joue de son corps comme un instrument pour accompagner la musique, c’est le langage du corps. Que la chorégraphie se fasse au sol ou sur la barre ne change rien à l’affaire (sauf que ça complique un peu les choses pour le performer). Pour exemple, j’ai envie de mettre ces deux liens:


    Ce sont deux aspects de la pole. Ils ne sont pas contradictoires, ils traduisent juste deux états d’esprits différents: la première danseuse joue sur le côté purement artistique, la deuxième danseuse met en avant le côté sensuel de la danse, et il y en a toujours eu en danse. Ne considérer la pole dance que sous l’un ou l’autre de ces deux aspects, c’est tellement facile et réducteur. Non la pole dance c’est bien plus riche, complexe que cela, libre à nous de donner une dimension érotique à cette danse si cela nous chante mais n’en faisons pas une généralité.

Laisser un commentaire